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Endométriose et douleurs



Dans le cadre de la 16ème semaine Européenne de prévention et d’information sur l’Endométriose qui se déroule du 02 au 08 mars 2020 j'ai choisi de publier chaque jour un article sur ce thème afin de :

Libérer la parole - Briser les tabous - Rompre l’isolement


JOUR 4 : "Les règles douloureuses sont le principal symptôme de l’endométriose, mais toutes les règles douloureuses ne sont pas forcément un signe d’endométriose."


Des douleurs qui persistent après la prise d’un antalgique de palier I (paracétamol / ibuprofène), qui provoquent des vomissements ou des pertes de connaissance doivent alerter et donner lieu à une consultation médicale.


Les douleurs ne sont pas forcément proportionnelles à la gravité des lésions. Certaines lésions superficielles ou de petite taille peuvent provoquer des douleurs intenses en fonction de leur localisation. Et à l’inverse certaines lésions profondes ou de taille plus importante peuvent ne provoquer aucune douleur.


La douleur est liée aux inflammations provoquées par les lésions et peut également être associée à une irritation nerveuse.

Avec les temps les lésions provoquent aussi des accolements entre les organes, des nodules et des adhérences qui provoquent aussi des douleurs en dehors des règles.


Enfin la chronicisation de la douleur va entrainer des perturbations dans le système de contrôle de la douleur au niveau du cerveau qui va amplifier le ressenti douloureux ou lieu de le modérer.


Il existe plusieurs types de douleurs liées à l’endométriose. Elles sont souvent un signe de la localisation des lésions endométriques, elles peuvent aider à identifier quels organes sont potentiellement touchés.


Dysménorrhée : il s’agit de la douleur principale et la plus fréquente correspondant aux douleurs qui accompagnent les règles. Les douleurs sont localisées au niveau du bas ventre, du bas du dos ou en haut des cuisses.


Les douleurs pelviennes : elles correspondent à des douleurs situées entre le nombril et les hanches. La cavité pelvienne contient la vessie, l'urètre, différents organes reproducteurs internes (utérus, vagin, ovaires et trompes utérines), le rectum et également une partie du côlon (segments du système digestif).


Dyspareunie : il s’agit des douleurs ressenties pendant les rapports sexuels. Dans le cas d’une endométriose cette douleur est ressentie au niveau du bas ventre et au fond du vagin.


Douleurs lors de la miction (en urinant) : elles sont symptomatiques d’une atteinte du système urinaire (vessie, urètres, rein).


Douleurs lors de la défécation (en allant à la selle) : elles sont le résultat de l’inflammation qui accompagne une endométriose superficielle localisée à proximité du rectum. Elles sont souvent associées à des troubles digestifs.


A savoir :

* La dysménorrhée concernerait 15% des jeunes filles, 10% des jeunes femmes, et 5% des jeunes mères.

* Environ 50% des patientes présentant une endométriose ont des symptômes digestifs dus à l’existence concomitante d’une maladie digestive fonctionnelle (comme le côlon irritable) ou inflammatoire (maladie de Crohn, Rectocolite hémorragique), dont les symptômes sont similaires à ceux de l’endométriose.



Sources principales :

"Idées reçues sur l'endométriose" Dirigé par le Pr Charles Chapron et Yasmine Candau

Le site internet d’EndoFrance




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